"La Peugeot 308 confrontée à un nouveau rappel pour un défaut technique."
Bien que la deuxième génération de Peugeot 308 ait terminé sa carrière commerciale en 2021, elle connaît une retraite agitée. Ces derniers mois, le modèle a fait l'objet de plusieurs rappels successifs, notamment pour un risque de rupture de la chaîne sur le haut moteur des versions 1.5 BlueHDi et pour des ceintures de sécurité potentiellement défectueuses. Cependant, une nouvelle campagne de retour en atelier, encore plus récente, est déclenchée pour un tout autre type de problème.
Contrairement à l'été dernier, où un rappel pour la Peugeot 308 (deuxième génération) avait bénéficié d'une forte couverture médiatique, la toute dernière campagne de retour en atelier est passée inaperçue. Cela s'explique par la nature moins alarmante du problème : il ne s'agit plus de ceintures de sécurité défectueuses, ni d'un danger direct pour les occupants. L'objectif de cette nouvelle opération est d'éviter un risque de dépassement des normes d'émissions de certains polluants, un défaut qui, bien que technique, est beaucoup moins inquiétant que les rappels précédents.
Problème de vieillissement prématuré de la ligne d'échappement sur certaines Peugeot 308.
Peugeot lance une campagne de rappel (référence MW9) touchant 24 123 unités de la 308 à l'échelle mondiale, dont 12 800 sur le territoire français. Cette action corrective vise exclusivement les exemplaires motorisés par le bloc 1.6 BlueHDI (code moteur DV6FC) dans sa configuration Euro 6b associée à une transmission manuelle, produits entre le 16 octobre 2013 et le 26 août 2018.
La problématique identifiée réside dans une dégradation potentielle de la ligne d'échappement au fil du temps. Cette détérioration entraîne une baisse excessive de la température des gaz d'échappement, compromettant l'efficacité du système SCR (Selective Catalytic Reduction). Ce dysfonctionnement thermique empêche la conversion optimale des NOx (oxydes d'azote, polluants nocifs) en composés neutres (diazote et vapeur d'eau) malgré l'injection d'AdBlue.
Le constructeur a opté pour une correction par reprogrammation logicielle plutôt qu'un remplacement matériel. Cette approche, économiquement avantageuse pour Peugeot mais potentiellement moins pérenne, présente l'avantage de réduire les temps d'intervention. Cette stratégie s'avère d'autant plus pertinente que le réseau Stellantis fait actuellement face à une charge de travail importante : gestion du scandale Takata (airbags défectueux) principalement chez Citroën, DS et Opel, et intervention sur plus de 580 000 véhicules pour le contrôle/remplacement des chaînes de distribution du moteur 1.5 BlueHDi.
Les propriétaires peuvent vérifier l'éligibilité de leur véhicule via la plateforme de rappel Peugeot en renseignant leur numéro d'identification (VIN), localisé case E de la carte grise ou sur le pare-brise côté conducteur. Bien que classée comme action environnementale et non sécuritaire, cette intervention demeure recommandée, notamment dans la perspective d'une réforme du contrôle technique susceptible d'entraîner des contre-visites pour non-conformité.
