"Une nouvelle marque de Stellantis suit Citroën et DS, rappelant plus de 45 000 voitures en France."
L'affaire Takata s'étend chez Stellantis : Alors que Citroën et DS commençaient à gérer la crise en France, une troisième marque du groupe est désormais touchée. Opel annonce l'immobilisation de plus de 45 000 véhicules pour le remplacement de l'airbag conducteur. Découvrez la longue liste des modèles concernés.
L'affaire des airbags Takata a déjà contraint le groupe Stellantis à mener un effort colossal, avec le remplacement de plus de deux millions d'airbags défectueux à travers l'Europe. Ce scandale industriel, qui a impliqué l'équipementier japonais Takata avant sa faillite en 2017, a rattrapé de plein fouet le constructeur en 2024, suite à un accident mortel survenu au volant d'une Citroën C3 de deuxième génération dans les Hautes-Pyrénées.
Cet événement dramatique a propulsé la marque aux chevrons au centre d'une tempête médiatique, juridique et politique. Malgré l'ampleur des travaux déjà accomplis, Stellantis est loin d'en avoir terminé : il reste encore plus de 320 000 véhicules à corriger rien qu'en France métropolitaine, incluant les modèles commercialisés sous les labels Citroën et DS. Toutefois, il est essentiel de rappeler que ce scandale ne se limite pas à Stellantis, car de nombreux autres constructeurs à travers le monde ont également eu recours aux airbags défectueux fournis par Takata.
Alerte Opel : Lancement d'un nouveau rappel de type "Stop Drive" (Immobilisation immédiate)
Le scandale des airbags Takata continue de s'étendre et monte en puissance au sein du groupe Stellantis. Après avoir géré la crise principalement via Citroën et DS, c'est au tour d'Opel d'annoncer un rappel de type "Stop Drive", signifiant que les propriétaires recevront un courrier leur demandant formellement de cesser d'utiliser leur véhicule immédiatement.
Si Opel avait déjà initié le remplacement des coussins gonflables au cours des derniers mois, cette opération restait discrète et n'impliquait pas de mesure d'interdiction de circuler, sauf dans les zones soumises à des conditions climatiques extrêmes (comme en Corse ou en outre-mer).
Ce durcissement des consignes touche désormais 46 370 véhicules sur l'ensemble du territoire français. Pour tous ces modèles, seul le remplacement de l'airbag conducteur est prévu. Il est à noter que l'airbag côté passager utilise une technologie différente et provient d'un autre fournisseur, un cas de figure loin d'être rare et qui explique la sélectivité des rappels dans l'affaire Takata.
Les propriétaires d'Opel doivent-ils craindre une immobilisation prolongée ?
Stellantis tient à nuancer la situation, précisant qu'aucune défaillance d'airbag liée aux gonfleurs Takata n’a été identifiée chez Opel à ce jour, contrairement au cas de Citroën. Ce "Stop Drive" est donc une "stratégie proactive d'évaluation des risques" plutôt qu'une réaction à un incident avéré.
Un point crucial est que les pièces nécessaires sont immédiatement disponibles. C'est une différence majeure avec la gestion chaotique du rappel massif des C3 et DS3/DS 3 au printemps 2024, et avec la situation rencontrée par d'autres constructeurs.
De plus, le volume de véhicules à traiter est nettement plus faible que chez Citroën. Fort de ces éléments, Stellantis assure que l'opération devrait être menée rapidement, même si le réseau Opel est plus restreint. Des véhicules de prêt seront par ailleurs mis à disposition des propriétaires en cas de besoin.
Les modèles Opel visés par ce rappel de type "Stop Drive" ont tous été conçus avant l'intégration complète de la marque au groupe PSA (devenu Stellantis). Toutes les carrosseries sont potentiellement concernées.
Liste des Modèles Opel visés :
Opel Meriva A (2010-2017)
Opel Mokka X/Mokka A (2013-2018)
Opel Astra H (2004-2011)
Opel Astra J (2010-2017)
Opel Cascada (2013-2018)
Opel Zafira C (2011-2016)
Opel Vectra C (2005-2008)
Opel Signum (2006-2008)
Par ailleurs, les concessions Opel gèrent également le remplacement des airbags de certains modèles Chevrolet (Aveo, Orlando, Cruze et Trax). Bien que Chevrolet appartienne à General Motors, ces véhicules avaient été distribués via le réseau Opel. À noter qu'aucun "Stop Drive" n'est associé à ces modèles Chevrolet pour l'instant.
